TW : Dans ce post, je vais parler de ma sexualités, et de mes pratiques sexuelles, et ce de manière très crue.
Je te fait une liste des pratiques que je vais mentionner, juste en dessous. Si tu ne veux pas lire cette liste, tu peux sauter le paragraphe en gras.
TW (dans l'ordre) : urine, bondage, fist, sexe anonyme, simulation, gémissement, sexe rapide, électrisation, mention de génital, crachats, sexting, substances (drogues dures), sexe sans capote, gangbang, impact (fouet), prostitution, coups, fort appétit sexuel, énonciation de lieu où j'ai sexé, mention de membre de la famille, insultes, restriction physique, étouffement, vomi, fessée, jouissance, violences, cire.
Ode à ce cul qui n'est pas le tien.
Parfois j'me fait pisser dessus.
J'me suis déjà faite attaché pendant 7h30.
Parfois, je suis au dessus.
La première fois que j'ai fisté un gars, c'était dans une cabane un premier janvier.
Parfois, je n'ai jamais vu leur visage.
Mais si en général, j'y tiens, il n'y a pas que le visage qui m'intéresse.
Parfois, je simule.
Mais bon, j't'avoue : j'aime gémir.
Parfois, ça dure 10 minutes chrono, et ça me va totalement.
Je me suis déjà fait électrisés les couilles.
Parfois, j'me fais cracher dans l'œil.
J'ai déjà mis les dents sur demande.
Parfois, on s'excite par SMS pendant des mois, en se disant des trucs hard as fuck, puis on se rencontre et c'est tout sensuel-câlin.
J'me suis déjà projeté dormir dans un hammac, trop calée-doucement-balancé, entre deux des poils du torse de l'ours qui dormait à côté.
J'étais sous kétamine.
Parfois, je fais du sexe, sous substances, et ça dure des heures.
Parfois, je n'ai d'yeux que pour des bras qui m'entourent.
J'ai déjà dit non alors que mon corps n'était que brûlance.
Souvent c'est sans capote. Et si je me plais, et que je trouve de l'importance à faire de la prévention, j'aime à faire partie de cette communauté parallèle que représente celleux qui se savent.
Je me suis déjà faite entouré.
Une fois, dans la forêt, gentiment fouetté de plantes urticaires.
J'ai baisé pour des ressources, d'la thune, de 6 balles à 700.
J'embrasse, quand c'est consenti.
J'sais être très consomateur. Mais c'est plutôt ok, c'est plutôt la base.
J'ai déjà tabassé les couilles d'un gars, et c'était pas c'que j'aurais penser.
C'était cool. C'était guidé. C'était fait à deux. Et c'était presque doux.
Parfois, je suis affamé de sexe.
Et parfois pas du tout.
Et j'ai déjà sexé dans plein d'endroits. Des toilettes aux plages, des parcs aux balcons, des caves aux parkings, des saunas aux recoins de la routes, des voitures aux baignoires de forêt, des ascenseurs aux chambres d'ami.e.s, des paillassons au musée Beaubourg, des sols durs aux draps de satin, des entre-les-bougis-d'une- douche, aux pièces-d'à-côté, des bureaux aux banques, des arrières de camion aux buissons.
J'ai potentiellement baisé avec ton père. J'ai potentiellement baisé avec ton père plusieurs fois. Et si c'est rare, ça restera une possibilité j'usqu'à ma mort.
Parfois, pendant le sexe, je m'emmerde.
Mais j'tavourais que j'me rappelle plus de la dernière fois qu'c'est arrivé.
J'me suis souvent fais appelé "salope", tout en étant à dix milles lieux de l'irrespect.
J'aurais pas assez de tout les doigts sur toutes les mains de toutes mes vies parallèles pour compter le nombre de bites qui se sont occupés de ma gorge.
On m'a déjà obstruée la vue, entourée de cellophane, étouffé jusqu'à vomir, fessé.e à en hurler de rire.
J'ai déjà surfé sur ma jouissaance, pleuré en plein plan cul, eu l'impression qu'une divinité s'était incarnée dans le corps du partenaire qui me baisait.
J'ai déjà été violenté, j'ai déjà confronté, j'ai déjà réparé, j'ai déjà galèré-et-plus-jamais-vu.
J'ai déjà tressauté sous des gouttes brûlantes, me suis déjà faite enchaînée, la sueur aux narines.
J'ai vécu une ribambelle de choses dans ma sexualité. J't'ai certainement pas tout écrit, et j'ai encore beaucoup de chose à explorer.
Parfois, ce que j'y aime ou non, ne me paraît pas clair.
Mais il y a une chose dont je suis sûr.e.
C'est que je déteste qu'on se l'approprie.
Alors avant de parler, repartie bien les histoires entre nos deux corps, et range les choses aux bonnes endroits.
Car je ne suis pas ton experience.
Ni tes visions.
Pas ton projet.
Ni ta poupée.
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